Repères de nivellement
Un repère de nivellement est un point matérialisé dont l’altitude est déterminée avec précision. Il existe de nombreux types de repères de nivellement, généralement métalliques, dont les principaux sont présentés ci-dessous.
Repère Bourdalouë (diamètre 12,5 cm)
Immatriculation des repères de nivellement métropolitains
Chaque repère est désigné par un ensemble de lettres et de chiffres appelé matricule. En France métropolitaine, l’immatriculation d’un repère de nivellement suit les règles suivantes :
Premier ordre
Chaque polygone de premier ordre est représenté par une lettre majuscule. Une section est désignée par les lettres des deux polygones adjacents (exemple : KP). Les repères de nivellement appartenant à ces sections sont numérotés de 1 à n. Le matricule complet est composé des lettres désignant la section, suivies d’un espace, d’un tiret, d’un autre espace et du numéro du repère (exemple : KP – 1, KP – 2, KP – 3, etc.).
Repère console
Le numéro d’un rivet s’obtient en rappelant celui du repère qui le précède et en le faisant suivre d’un tiret (sans espace) et du chiffre romain de son rang (exemple : 7-III pour le troisième rivet entre les repères 7 et 8).
Une tête de section est désignée par les lettres des polygones y aboutissant, placées par ordre alphabétique (exemple : KPW).
L’immatriculation des repères constituant la nappe d’un point primordial est celle du point nodal (ou celle du repère proche retenu) suivi d’un espace, d’un tiret, d’un autre espace et d’une lettre minuscule (à partir de la lettre a). Les lettres croissent à partir de la section de premier ordre de rang alphabétique le plus bas, et dans le sens des aiguilles d’une montre (exemple : KPW – a, KPW – b).
Remarque : un point ancien incorporé à la nappe ne change pas d’immatriculation.
Deuxième ordre
Repère médaillon (diamètre 7 cm)
Les mailles de deuxième ordre sont désignées par les premières lettres majuscules de l’alphabet (exemple : L.A pour la maille A du polygone L). Un point sépare les indicatrices d’ordres différents. Les sections sont de la forme L.AB. La numérotation des repères suit les mêmes règles que pour le premier ordre. Par analogie, le matricule d’une tête de section est du type : K.ABD.
Troisième ordre
Les mailles de troisième ordre sont désignées par une lettre majuscule choisie (sauf exception due à la densité) à partir de la lettre K, que l’on fait suivre du chiffre 3. Par exemple, dans la maille D.G, les mailles de troisième ordre sont désignées D.G.K3, D.G.L3, etc., et les sections D.G.K3L3, etc.
Un matricule de tête de section est de la forme : D.G.K3L3M3.
Quatrième ordre
Repère boule
Une ligne nivelée de quatrième ordre est appelée une traverse. Les repères ne sont pas numérotés par traverse mais de 1 à n dans l’ensemble de la maille de troisième ordre (exemples : D.G.M3 – 327, D.G.M3 – 328, etc.)
Reconstitution locale du réseau
Les matricules des repères de nivellement intercalés entre des repères portant des numéros ronds portent des numéros formés du numéro précédent suivi d’une lettre minuscule (exemple : les deux repères scellés entre les repères F’K’ – 302 et F’K’ – 303 sont immatriculés F’K’ – 302a et F’K’ – 302b).
Un repère incorporé entre une tête de section et le repère portant le numéro 1 est désigné par le numéro 0a.
Le repère D.G.L3 – 5 bis remplace le repère D.G.L3 – 5 détruit, le repère D.G.L3 – 5 ter remplace le repère D.G.L3 – 5 bis détruit, etc.
Immatriculation des repères de nivellement d'Outre-mer
Les matricules des repères des départements d’Outre-mer et à Saint-Pierre-et-Miquelon sont établis suivant les même règles, mais les réseaux sont parfois plus simples qu’en métropole (deux ordres seulement en Guadeloupe et en Guyane, trois en Martinique et un seul à Saint-Pierre-et-Miquelon ; seul, le réseau de nivellement de la Réunion est constitué de quatre ordres). Pour des raisons historiques, les matricules des repères de Mayotte sont constitués des lettres N ou C suivies d’un espace, d’un tiret, d’un autre espace et d’un numéro (exemples : N – 124 ou C – 201).
Indications figurant sur les repères de nivellement
Certains repères de nivellement comportent des plaquettes où peuvent figurer un matricule ou une altitude. Ces renseignements, s’ils présentent parfois un intérêt esthétique et patrimonial, ne sont plus d’actualité dans la plupart des cas. Pour connaître le matricule et l’altitude d’un repère de nivellement, il est indispensable de consulter sa fiche signalétique.
Une plaquette en aluminium est fixée au centre des repères de type médaillon dont l'altitude a été déterminée ou contrôlée récemment. Le matricule et l’altitude exacte, sujets à variations (renumérotations, dépose-repose, etc.) n’y sont plus indiqués. Seule est frappée l’altitude arrondie au mètre, dans un but d’information d’un public non technicien.
Un repère qui n’est pas muni de plaquette n’est pas un repère abandonné. Il est aussi utile qu’un repère disposant d’une plaquette et doit faire l’objet des mêmes mesures de conservation.
Voici un repère de nivellement récent de type médaillon muni d'une plaquette altitudinale. L’altitude d’un repère de nivellement est susceptible d’évoluer au cours du temps. Pour éviter de changer la plaquette altitudinale à chaque opération de nivellement et inciter à utiliser l’altitude la plus à jour, disponible sur la fiche signalétique du repère, l’altitude marquée sur le repère est arrondie au mètre.
Mis à jour le 09/07/2012