Un point géodésique est un point matérialisé dont les coordonnées (bidimensionnelles ou tridimensionnelles suivant le type de point) sont connues avec précision.
L’existence de différents types de points géodésiques est essentiellement liée aux deux procédés de triangulation qui permettaient, avant l’avènement des techniques modernes de positionnement par satellite, de déterminer les coordonnées d’un point : l’intersection et le relèvement.Dans le cas de l’intersection, on stationne des points connus et, après s’être orienté sur d’autres points, on vise les points à déterminer.
Dans le cas du relèvement, on stationne le point à déterminer et on vise des points connus. On voit bien que, dans les deux cas, il est nécessaire d’avoir des points qui peuvent être stationnés, et le plus pratique dans ce cas là est qu’ils soient implantés au sol, et de points que l’on peut viser, où d’où l’on peut effectuer des visées, et donc qui sont suffisamment haut au-dessus des obstacles potentiels (relief, végétation, etc.).
Repère en laiton
Les points au sol sont caractérisés par un repère géodésique métallique, scellé dans un élément solide et stable du paysage (rocher, réservoir, etc.), ou par une borne géodésique, implantée spécialement. Certaines bornes géodésiques peuvent aussi supporter des repères géodésiques.
Les points géodésiques sont protégés par une servitude de droit public censée éviter leur déplacement ou leur destruction. Cette servitude s'applique en métropole et en outre-Mer, et est précisée dans deux textes de loi.
Les repères géodésiques sont généralement en laiton. Leur diamètre peut être de 12, 18 ou 25 millimètres. Le centre de leur tête est marqué d’un point gravé auquel correspondent les coordonnées. On distingue les repères à tête hémisphérique et ceux dont la surface supérieure est plate et munie, suivant le diamètre du repère, d’un ou plusieurs cercles concentriques gravés.
D’autres repères en fonte ont la forme d’un triangle isocèle de 11 centimètres de côté. Le centre de leur face supérieure est muni d’une pastille hémisphérique à laquelle correspondent les coordonnées. Ils portent l’indication en relief : « INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL – POINT GEODESIQUE – NE PAS DETRUIRE »
Les repères géodésiques peuvent aussi être des repères de nivellement.
Les bornes géodésiques peuvent revêtir plusieurs aspects et les descriptions ci-dessous ne concernent que les types les plus courants.
Les bornes les plus nombreuses sont des bornes en granit, dont la face supérieure est munie d’une croix gravée. Les coordonnées du point correspondent au centre de cette croix. Le sigle IGN est gravé sur une des faces latérales de la borne et l’année de constitution de l’objet sur la face opposée.
Borne géodésique en béton
La tête des bornes, qui correspond en général à la partie visible de l’objet, est un cube d’environ 16 à 35 centimètres de coté. Les bornes implantées en montagne sont généralement plus petites que celles implantées en plaine.
Les bornes en polyester-béton, de couleur jaune, ont une section carrée de 14 centimètres de coté et sont équipées d’un repère hémisphérique en laiton de 3 centimètres de diamètre et d’une plaque identificatrice portant l’inscription « IGN ». Seule la face supérieure de la borne est apparente, au niveau du sol.
La face supérieure des bornes en béton est un carré dont les dimensions varient entre 60 centimètres et 1 mètre.
Le centre de la borne est muni d’un repère hémisphérique, généralement d’un diamètre de 25 millimètres. Sur la face supérieure des bornes en béton du Réseau de Base Français (RBF) figure une plaque identificatrice portant les renseignements suivants : « INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL – RESEAU GEODESIQUE FRANÇAIS – NE PAS DETRUIRE – Article 257 du Code Pénal »
Chateau d'eau géodésique
Les points géodésiques que l’on peut viser sont généralement des clochers, des pylônes ou des antennes pérennes. Il existe aussi des repères géodésiques (repères en laiton) qui peuvent être implantés sur des points géodésiques hauts ; ceux-ci sont souvent des châteaux d’eau. Ils sont à l’heure actuelle rarement exploités, leur accès étant souvent difficile.
Mis à jour le 19/12/2022