Les données descriptives des sites géodésiques sont accessibles par le moyen d’une fiche signalétique. Chaque site possède sa fiche et chaque fiche correspond à un site et un seul. Les données descriptives du site sont regroupées sur la première page. Viennent ensuite celles des points du site.
Le Réseau Géodésique Français (RGF), qui matérialise le système de référence RGF93#g, est structuré hiérarchiquement en trois composantes :
Le nom d’un site géodésique est généralement constitué du nom de la commune qui abrite le site et d’un numéro d’ordre dans la commune (en chiffres romains), ou d’une lettre.
Le numéro du site est constitué du numéro INSEE de la commune qui abrite le site et d’un numéro d’ordre dans la commune (sans espace, sans tiret).
Exemple : le numéro du site « MARGNY-AUX-CERISES II » est « 6038102 »
Le numéro de site est immuable, même en cas de regroupement ou de scission de communes.
Les rubriques « département », « commune » (obligatoirement renseignées), et lieu-dit (facultative), aident à la localisation du site.
Sur l’extrait cartographique en couleur, le site, accompagné de son numéro, est localisé par un seul pictogramme, même s’il est composé de plusieurs points. L’emplacement du pictogramme correspond au point du site qui possède les meilleurs qualités (accessibilité, matérialisation, mesures de nivellement ou de gravimétrie, etc.).
Pour exploiter un point géodésique avec des moyens topométriques (non GNSS), il faut pouvoir s’orienter sur un point connu. Le point géodésique servant d’orientement est visible depuis le point indiqué par « à partir du repère » et suffisamment éloigné de celui-ci pour que l’orientement soit correct. Si aucun point géodésique environnant n’est visible, la fiche signalétique contient l’information « sans orientement ».
Elle est donnée par la distance et la direction cardinale du site à partir du clocher de la commune abritant le site. La distance est donnée en kilomètre et arrêtée à l’hectomètre.
Exemple : 2.5 km N.E.
Elle peut éventuellement être donnée par rapport à un autre point important à condition bien sûr que celui-ci soit désigné avec toute la précision indispensable.
Exemple : 2.2 km N.O. du Bec d’Allier (confluent de l’Allier et de la Loire)
La lettre d’édition (a, b, c, d, etc.) distingue les différents points du site.
La désignation peut comprendre trois rubriques : le « support » (borne, rocher, réservoir, etc.), la « partie de support » (face supérieure, sommet, etc.) et le « type de repère ». Les quatre principaux types de repères sont :
Certains points géodésiques sont aussi répertoriés comme des repères de nivellement, qui font l’objet également de fiches signalétiques de repères de nivellement. Dans ce cas, la fiche signalétique du point géodésique contient le matricule du repère de nivellement.
Exemple : Si le repère de nivellement D.C.M3 – 124, scellé dans un mur de soutènement, est aussi le point b du site géodésique 0102401, le support figurant sur la fiche signalétique du repère D.C.M3 - 124 est : « Mur de soutènement (point b du site géodésique 0102401) ». Sur la fiche signalétique du point géodésique, figure l’information « Repère de nivellement : D.C.M3 – 124 ».
Angle défini, à partir de l’endroit où est effectuée la prise de vue, par la direction du nord (azimut 0) et la direction du point photographié.
Le point géodésique est au centre de la photographie. Cette indication est inscrite sur la fiche signalétique.
Il est dans certains cas impossible de photographier le point géodésique tout en photographiant son environnement. Dans ce cas, l’emplacement du point est indiqué avec un bout de tube PVC marqué d’une flèche.
Chaque fiche signalétique contient un message affirmant la nécessité de procéder systématiquement à un rattachement des opérations de topométrie à plusieurs points géodésiques proches, ceci afin de s’assurer de leur stabilité.
Chaque fiche contient aussi un message de sensibilisation à la bonne conservation du réseau géodésique français. Ce réseau est une œuvre d’intérêt général et il est donc de l’intérêt de tous qu’il soit maintenu en bon état. Toute information fournie à l’IGN permet une mise à jour de la Base de Données Géodésique et une actualisation des renseignements délivrés aux utilisateurs du réseau.
Chaque point géodésique se voit attribuer deux types de coordonnées dans le système de référence RGF93#g :
La précision associée aux coordonnées dépend de la méthode qui a été appliquée pour leur obtention (méthodes de mesure et de calcul). La précision planimétrique peut être différente de la précision altimétrique.
Une valeur de pesanteur est associée à un point de chaque site des réseaux RRF et RBF. Cette valeur est obtenue par traitements de mesures gravimétriques relatives et absolues. La fiche signalétique indique l'année du dernier calcul gravimétrique dont provient la valeur de g publiée.
Mis à jour le 17/10/2022